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Prostatectomie radicale: la vie après
Prostatectomie radicale, la vie après : témoignage

Une vie qu'il faut gérer au quotidien avec l'incertitude de l'évolution de la maladie, les conséquences de l'intervention qui ne pas sont pas moindres, les douleurs et la fatigue post-opératoires, l'incontinence urinaire qui en résulte le plus souvent et sans oublier les conséquences au niveau des rapports sexuels.

Cancer de la prostate : la vie après
Henri, nous montre comment il est possible de gérer tout cela avec patience, philosophie et surtout entouré d'une épouse et de proches aimants, ce qui n'est pas toujours le cas car cette maladie, qu'est le Cancer fait peur et plonge la personne concernée dans un profond désarroi car bien souvent, les réponses à ses questions ne sont pas toujours trouvées au sein du corps médical.
Là, commence le parcours du combattant !
    1998 : apparition de mictions nocturnes difficiles et douleurs dans la région de la prostate, peu fréquentes mais assez régulières (environ quelques heures par mois). Traitement par TADENAN et contrôle de la prostate (échographie + PSA = 4,2
    2001 : prostatite (douleurs et fièvre) traitée par antibiotiques (comprimés et injections)
    2002 (Janvier) PSA = 13
    2002 (Février) PSA = 5,9
    2002 (Mai) PSA = 6,8 (J'avais fait du vélo la veille de l'examen)
    2002 (Juillet) passage chez l'urologue, son avis : il ne faut pas faire du vélo durant 20 à 25 jours avant le prochain contrôle PSA
    2002 (Septembre) PSA = 3,5 et échographie : bonne
    2004 (Avril) Toujours des difficultés à uriner la nuit, L'urologue contrôle le débit urinaire : 7,5.
    Sa réponse : ce n'est pas normal à 10 où en dessous, on intervient, donc au stade de 7.5, il faut envisager une incision du col de la vessie mais il n'y a pas d'urgence.
    2005 (Octobre) Avant intervention chirurgicale sur le col de la vessie, le chirurgien pratique une biopsie de la prostate. Résultats : 3 prélévements sur 10 présentent des cellules polymorphes.
    2005 (Décembre) Ablation de la prostate, durée 2h30. Durant 3 semaines, diificultés à s'asseoir compte-tenu de la douleur. Remède : je m'asseyais sur un siége avec accoudoir sur lequel était posé un oreiller épais. 

Dès la sortie de chirurgie : 5 infections urinaires quasi consécutives, chacune traitée avec antibiotiques et contrôlée ensuite. Elles ont eu lieu par manque de vigilance, me semble t'il, le plus souvent. (Quantité d'eau bue insuffisante).
Mise en place d'un Peniflow qu'il faut changer toutes les 24h. Et qui est remboursé par l'Assurance Maladie. Par la suite, j'ai appris à utiliser ce matériel en veillant à l'installer sur une peau séche après toilette, en vérifiant très souvent la bonne mise en place du Peniflow. Il faut boire environ 2 litres d'eau, voire 3 en 24h. Le Péniflow, losrque l'on est totalement incontinent, est bien adapté, si l'on reste chez soi.
    2006 (Septembre) : fibroscopie : sortie de vessie rétrécie (sténose de l'urètre) d'où difficultés à uriner. Incision du col de la vessie, résultats : mictions parfaites mais toujours incontinent.
    2009 (Décembre) 64 ans . Depuis, l'intervention, je suis toujours incontinent lorsque je suis debout (environ 4 à 5 protections par jour sont nécessaires). En position assise ou couchée : pas de fuite.
Depuis 2005, je n'ai pas cessé de faire de la rééducation périnéale en premier avec quelques minutes d' electrostimulation dans une position peu confortable en position debout ! Je mène une activité physique normale : marche, voyages, jardinage tous les jours. Un an après mon intervention, je faisais ma première sortie en vélo, j'en faisais quasiment tous les jours, environ 1h. Essentiellement en terrain plat. Mais depuis mi 2008, j'ai cessé d'en faire selon les conseils du kiné. J'ai remplacé par un heure de marche quotidienne.
Actuellement, je continue la rééducation périnéale avec biofeedback chez une kiné. Les résultats bien que très minimes sont présents et encourageants.
Patience, longueur de temps, encouragements et affection de mon épouse me sont nécessaires pour continuer à vivre normalement malgré ce fléau qu'est l'incontinence.

Je tiens à remercier Henri S. pour m'avoir autorisée à publier son témoignage fort éloquent et rempli d'émotions. Françoise

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Françoise Soros-Millot Rééducatrice en urogynécologique. 

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